Tu as vu les hommes nerveux
se couvrir soudain de sueur
dans leur sommeil et bondir
en flairant avidement la nuit
comme s'ils avaient découvert
la piste de la langue perdue
Tu le connais ce moment
où toute la nuit bascule
où la lisière de l’ombre
reflue juste là
où aucun jeu n’est fait
Là où soudain le mensonge
nous aime et nous le dit
clair comme ce qui est beau
ou abandonné
Et tous les mondes roulent
dans les fleuves d’éther
Le lit tient tête au nord
et nous comptons
sur la vigueur prodigieuse
que nous nous prêtons comme
accoutumés à voir alterner
les ténèbres et le jour
les enfants font l’autruche
dans le vide impensable des mots
comme les poules dans la braise
se couvrir soudain de sueur
dans leur sommeil et bondir
en flairant avidement la nuit
comme s'ils avaient découvert
la piste de la langue perdue
Tu le connais ce moment
où toute la nuit bascule
où la lisière de l’ombre
reflue juste là
où aucun jeu n’est fait
Là où soudain le mensonge
nous aime et nous le dit
clair comme ce qui est beau
ou abandonné
Et tous les mondes roulent
dans les fleuves d’éther
Le lit tient tête au nord
et nous comptons
sur la vigueur prodigieuse
que nous nous prêtons comme
accoutumés à voir alterner
les ténèbres et le jour
les enfants font l’autruche
dans le vide impensable des mots
comme les poules dans la braise
Dominique Poncet
(extrait de Têtes-de-lune, poèmes de Dominique Poncet, photographies de Alain Moïse Arbib, éditions le grand os, 2002)
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