29 déc. 2014

Cette fille à la peau verte / Christophe Macquet


 
Quelques exemplaires d'un nouveau livre de Christophe Macquet sont arrivés dans la boîte aux lettres du Grand Os, envoyés de l'État du Kérala en Inde, où l'ouvrage a été publié par l'éditeur D C Press. Cette fille à la peau verte est le troisième de la collection des livres muets de l'écrivain-photographe. D'autres suivent déjà (nous en reparlerons bientôt) édités quant à eux en Arménie où l'auteur a séjourné l'an dernier. Muets parce que se passant allègrement de toute écriture ou presque (la langue zarbi de la couverture est du malayalam), ces livres de photographies sont des raretés, d'abord par leur faible tirage (50 exemplaires maximum), ensuite par leur étrange genèse depuis les quatre coins du monde, enfin par leur contenu d'une beauté à la fois énigmatique, ésotérique et pirate. 


Cette fille à la peau verte est constitué de 26 images que Macquet lui-même nomme des réinjections, c'est-à-dire des photographies de ses propres photographies affichées sur l'écran d'un ordinateur. Quant à la nature des prises de vue originales, réalisées en mars-avril 2014 à la Pointe de la Crèche-Wimereux-Ambleteuse (ce qui prouverait que l'auteur s'aventure encore parfois dans notre douce – aigre-douce ? – France) l'auteur parle à leur sujet de maréidolies, un bien joli mot-valise créé à partir de marée (basse) et de paréidolie (d'après Wikipedia : "sorte d'illusion d'optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale"). Pas tout un programme, non pas le genre de la maison — mais tout une poétique, ¡sí señor! 





titre : Cette fille à la peau verte
auteur : Christophe Macquet 
   
26 photographies couleurs / 28 pages / 23 x 16 cm / éditions D C Press (Inde)
Tirage limité à 50 exemplaires numérotés et signés 
parution : novembre 2014  

20 (+ 1,50 € frais de port) 


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À lire : un récent article d'Éric Dussert à propos des derniers livres de photographies de Christophe Macquet (voir le billet précédent ou cliquez ici

19 déc. 2014

Macquet photographe (4) par Éric Dussert


photo : C. Macquet - Banlieue d'Erevan, 14 janv 2014

À l'occasion de la parution de L'Oiseau, récit physique, ainsi que de plusieurs livres muets de Christophe Macquet (nous y reviendrons en détail ici très bientôt), Éric Dussert dresse un portrait haut-en-couleurs du photographe-écrivain-globe-trotter sur son Alamblog. Mise en bouche :
« C'est un franc-tireur au pied léger, un indépendant armé d'imagination jusqu'aux dents qui bousille les têtes de gondole sans l'avoir toutefois bien remarqué. Un débouleur. Un ruineur de commerce diront les gens du métier, un punk apatride, un électron libre.
Il convient donc de prêter attention à cette œuvre étrange et attirante, rendue plus précieuse encore par les mystères de sa conception et de ses pérégrinations. La façon dont elle arrive jusqu'à nous est, pour commencer, le premier de ses enjeux, partant de ses charmes.
Enfin de l'air frais. »
Éric Dussert, in L'Alamblog, 19 déc. 2014. Lire l'article complet

L'Oiseau, récit physique, de Christophe Macquet. 82 photographies couleur. 88 p. Le Grand Os, nov. 2014. 
 

11 déc. 2014

Nocturama lu par Claro


peinture : León Diaz Ronda
 
Sous le titre "Eclipses à mains nues – G. Mar hypnagogique", Claro signe sur son Clavier Cannibale un papier fort pertinent et réjouissant à propos de Nocturama, le deuxième volume de la collection Poc ! 
Cerise sur le gâteau, son propos est illustré d'une peinture de León Diaz Ronda, dont on pourra reluquer quelques reproductions ici-même ou là-même, entre autres.

Extrait de la note de lecture : 
« G. Mar profite du brouillage des frontières entre rêve et réalité pour distiller des scènes qui, si elles semblent basculer dans le camp de l'onirisme, n'en restent pas moins pétries de réalité ordinaire, une réalité hantée par la guerre, la fuite, les villes en ruines, les rencontres impossibles, les paysages de l'enfance… Errant, menacé, à la fois acteur et témoin, son narrateur qui résiste au récit pour mieux percer la croûte des apparences, demeure un voyant aveuglé. Les lieux, mystérieusement, sont interchangeables, Berlin peut devenir Jérusalem à la faveur d'un mur, Chicago laisser la place à Rouen… Seule compte la fulgurance de sensations qui permettent à l'écriture de traverser transversalement divers états et expériences, des sensations qui se chassent et s'enchâssent tandis que passé, présent et futur s'ordonnent et se réordonnent selon d'autres logiques que celle de l'histoire. »
Claro, in Le Clavier Cannibale, 10 déc. 2014. Lire l'article complet

Nocturama : textes-rêves & hypnagogies, de G. MAR
Le Grand Os, nov. 2014. Collection Poc !

10 déc. 2014

Nocturama lu par Philippe Annocque


© Gaël Bonnefon

C'est au tour de Philippe Annocque, sur son blog Hublots, de consacrer une jolie note de lecture, avec extraits choisis, de Nocturama de G. MAR. Premières lignes :
« On pourrait être tenté de croire que pour dire le monde il suffirait de le regarder, les yeux ouverts, écarquillés même pour plus de clairvoyance, en pleine lumière. L’esprit lucide. Mais on sait bien qu’on ne voit que la surface du monde. L’évidence cacherait l’essentiel s’il y en avait un – on n’en sait rien. Alors autant fermer les yeux. On le voit quand même, le monde, on s’y voit aussi, même. Et ce qu’on y voit, c’est autre chose. Ou bien la même chose, mais autrement. En perpétuelle découverte… »
Philippe Annocque, in Hublots, 9 déc. 2014. Lire la suite
  
Nocturama : textes-rêves & hypnagogies, de G. MAR
Le Grand Os, nov. 2014. Collection Poc ! 

2 déc. 2014

Nocturama lu par Romain Verger


© Gaël Bonnefon

Un extrait ci-dessous de la note de lecture inspirée que Romain Verger consacre sur son site à Nocturama de G. MAR :
« Faulkner, Resnais, Dreyer, Lynch, Kubrick, Hitchcock et bien d’autres participent de cette fresque hallucinée dans laquelle on circule comme en rêve, où plutôt comme dans un cauchemar, vécu et revisionné. Les gros plans alternant avec les vues aériennes, les accélérations, les arrêts sur image, les retours en arrière et les morts imminentes toujours rejouées (comme ces flics en carton qui ne cessent de vouloir percuter le narrateur de leur voiture) indiquent les brisures, les accrocs et les motifs obsessionnels de la narration. Déroutant à plus d’un titre, ce diorama en mouvement où s’appréhende l’identité tout autant que l’Histoire compose une sorte d’anamnèse hyperesthésique où les catégories du temps et de l’espace se superposent et se fondent en un chronotope frénétique et détraqué. Dans Nocturama, tout commence par la fin, dans un décor d’Ardennes post-apocalyptique où les habitants d’un bidonville s’apprêtent, sacrifiant au rite de la crémation, à brûler le cadavre du narrateur sur un lit de pneus et de détritus. Incinération qui prélude à la dissémination de ses cendres dans les strates de l’Histoire, selon un processus inverse de la remontée au jour du corps évoqué d’Ötzi, un homme découvert par des randonneurs, que la fonte d’un glacier en 1991 avait exhumé de la préhistoire. »
Romain Verger, in Membrane, 1er déc. 2014. Lire l'article en entier
  
Nocturama : textes-rêves & hypnagogies, de G. MAR
Le Grand Os, nov. 2014. Collection Poc ! 

1 déc. 2014

Peintures de León Diaz Ronda (2)



Deux expositions de peintures de León Diaz Ronda en décembre 

cliquer sur les images pour les agrandir











10 passage de la Cathédrale, 74000 Annecy 
4 décembre 2014 – 3 janvier 2015 
  
56 rue Trivalle, 11000 Carcassonne
21 novembre – 31 décembre 2014 


León Diaz Ronda

Voir d'autres images de l'artiste : Peintures de León Diaz Ronda (1)