Sous la forme d’un carnet spiralé avec une élégante jaquette, format carré, typo variée mais sobre, une revue 100% poèmes si l’on reprend pour soi la proposition 5 de En guise d’artpoétique de Huilo Ruales Hualca, le poète équatorien traduit par Aurelio Diaz Ronda : « La poésie est mouvement. Le reste, c’est de la prose »*. Ainsi, si l’on se laisse aller à la mobilité, L. Albarracin vous révèle avec Res rerum les 22 arcanes majeures de la Réosophie qui est la gnose des choses et la vraie science des objets, C. Macquet joue de l’ambiguïté du fameux « Traduttore traditore » au-delà même des connus renversements borgésiens, J-F Magre joue de l’envoi postal dans une polysémie de réécritures parodiques de l’échange intime, S. Vizcaino offre deux poèmes dont la dimension tragique, en presque clôture du volume, laisse place à G. Mar, Le long du fleuve, extraits comme en miroir des douleurs qui précèdent.
Yves Boudier, CCP (Cahier Critique de Poésie) n° 25 (mars 2013)
* En fait, la citation est attribuée par H. Ruales Hualca à l'anti-poète Nicanor Parra (photo)
Merci à notre limier anonyme (il se reconnaîtra) qui, au prix de multiples dangers, a obtenu copie de cette note de lecture.
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