titre : méca : camées
auteur : Ana TOT
éditeur : Le Cadran ligné
72 pages / 13 x 20 cm / dos carré cousu
isbn : 978-2-9543696-5-5
parution : juin 2016
13 €
Extraits :
Revue de presse :
« Nous voici minautorisés,
le monstrueux de la langue, son polymorphisme originel (polysémisme pervers) placé au centre
de notre édifice de pensées aux murs maçonnés de mots clairs pointe ses cornes
à chaque phrase. Le refoulé de la langue transparaît, travaillant celle-ci du
dedans, bras énormes et mufle de taureau placé dans une boîte de Schrödinger
nous meuglant je suis là et je ne suis
pas là. N’en déplaise à Parménide et son disciple Zénon : l’être n’est
pas seulement ce qu’il est. Ana Tot est un monstre. Nous sommes bons pour la
manducation. »
G.MAR, La Part du mythe, 30 novembre 2016. Lire tout l'article
« Il y a une logique dans tout ça. Et la logique, dans ce petit livre,
importe. Quand bien même elle tient parfois du syllogisme. Une logique
inquiète, qui inquiète celui qui s’inquiète et tente alors de tirer ça
au clair. Beckett n’est pas loin, il rode. Comme un fantôme amical
plutôt que comme une présence écrasante. »
Guillaume Contré, Le Matricule des anges n°177, octobre 2016. Lire tout l'article
« A
Machin, Machine, Ana Tot parle, non sans humour et facétie, de moult
machins-trucs existentiels, en le faisant en marche avant dans un 'en
avant, marche!', faisant parfois machine arrière, en parle et
reparle en sens giratoire et en girouette, en sens versé inspiré,
traversé, inversé, renversé, expiré, sensé, et insensé censé
sensé. »
Isabelle Dalbe, Où va écrire ?, 1er oct. 2016. Lire tout l'article
« Le lecteur est plus immédiatement sensible au fait d’être emporté dans un labyrinthe de mots et d’être contraint de relire pour saisir le fonctionnement d’une rhétorique souvent subtile. Emporté aussi dans la jubilation d’une écriture qui joue sans cesse avec la syntaxe ou, parfois, avec des consonances en série (...) Et séduit par un lyrisme discret, quand la narratrice, à plusieurs endroits, se dédouble (...) On relit plusieurs fois ce petit livre foisonnant de vie. »
« Esquivant tout systématisme malgré sa hargne systémique, s’appuyant sur l’humour pour faire affleurer l’éventuel tragique, la machine méca, par sa scansion performative, se mue lentement mais sûrement en traité de savoir-survivre : dans la langue, à sa périphérie, avec les armes du corps articulant. A cet égard, les derniers textes du livre – disons les trois ou quatre derniers – montrent si besoin est que toute linguistique incarnée est une machine de guerre. »
« La lecture du poème est semblable à une coulée de lave, à la pointe de laquelle bout la pensée comme un événement ; la parole travaille, se fait travailler dans le poème jusqu’à ce que des énoncés doués de signification — et même proprement philosophiques parfois — émergent — à la surface — comme un hoquet du sens. À mi-chemin du textualisme et du spéculatif, comme si Hegel était une possibilité, un événement de Pennequin. »
« En partant d'expressions courantes telles que
"tomber sur", "être attaché à", "pour en finir avec", "être dupe", de
situations cocasses ou de la découpe d'un saucisson, l'auteur nous
entraîne dans la mécanique d'une langue qui prolifère et s'affole, où la
pensée se construit et se déconstruit tour à tour. Répétitions,
paradoxes, combinaisons, variations obsédantes participent d'une
expérience de lecture vertigineuse. »
Romain Verger