Fabrice Thumerel, sur Libr-critique.com, consacre une note de lecture aux deux derniers livres du grand os : Occident Express, d'Andrea D'Urso et L'o de trous, d'Aurelio Diaz Ronda.
27 déc. 2010
21 déc. 2010
Une trouvaille / à propos de L'o de trous (1)
Une trouvaille est le titre d'une note de lecture qu'Eric Clémens a donnée sur Sitaudis.fr à propos de L'o de trous d'Aurelio Diaz Ronda, paru en octobre chez Le grand os. Extrait :
S’il se présente sous la forme de vers, ce texte manifeste une liberté insaisissable, entre jeu de signifiants et ombre portée d’une pensée. Mais pensée de quoi ? D’une exploration en tous sens du trou, de son vide, de ses sans-fonds et de ses ronds, de son rôle, ses bords et ses fosses…
16 déc. 2010
Ouverture des portes (suite)
la maison-atelier du grand os reçoit dans son salon
samedi 18 et dimanche 19 décembre / 15 h - 20 h
livres, objets, vêtements, œuvres d'artistes…
samedi / 17 h : défilé
par les mannequins-danseuses de Pasina & cie
autour des créations de Valeria Pasina
dimanche / 17 h : lectures
Muriel Morelli lira ses traductions des poèmes de Andrea D'Urso
tirés du recueil Occident Express.
Olivier Lamarque, Frank Melotti et Aurelio Diaz Ronda
liront des extraits de leurs propres textes
entrée libre exigée
Maison Le Grand Os
7 rue Charles Baudelaire
31200 Toulouse
accès par bus 15, 70 ou métro ligne B arrêt Canal du Midi
13 déc. 2010
Portes ouvertes
le grand os ouvre exceptionnellement les portes de sa maison-atelier
samedi 18 et dimanche 19 décembre 2010 de 15 h à 20 h
un bric-à-brac d'objets, vêtements, accessoires…
détournés ou créés par Valeria Pasina
il y aura aussi des bijoux artisanaux argentins
un défilé de mannequins maison
des lectures de poésie maison et importée
des livres et des revues de littérature nerveuse
des livres d'artistes et des livres objets maison
des dessins des tableaux des photographies du monde entier
prix petits et grands
entrée libre
détail des événements très prochainement ici-même
8 déc. 2010
Livres d'artistes / Toulouse / 11 décembre
Quelques livres du grand os, parmi d'autres, seront exposés et en vente à la Bibliothèque d'Etude et du Patrimoine à Toulouse le samedi 11 décembre de 12h à 18h. Une initiative de l'association 7.05:655.
cliquer ci-dessus pour agrandir |
4 déc. 2010
Pasina & cie à Rodez
photo : Yaëlle Kung |
Tout aura encore changé depuis la dernière fois, sauf le titre
Cent Têtes
spectacle de performances poétiques
proposé par Pasina & cie / Le grand os
mise en scène : Valeria Pasina
textes : Ana Tot et Aurelio Diaz Ronda
avec : Emilie Bousquet, Aurelio Diaz Ronda,
Alfonsina Faya, Ximena Faya, Valeria Pasina et Colin Pasquier
Lundi 13 décembre à 13 h
à la Fac de Rodez
Hall de l'Université / Avenue de l'Europe
dans le cadre des lundis de l'action culturelle de l'Université de Rodez
entrée libre
entrée libre
25 nov. 2010
Rencontre avec Andrea D'Urso / Toulouse
Mardi 7 décembre à 19h
à la librairie Terra Nova
(18 rue Gambetta, Toulouse)
Lectures et rencontre
avec le poète italien Andrea D'Urso
et la traductrice Muriel Morelli
à l'occasion de la parution du recueil Occident Express
Occident Express
Je prends le Viterbe-Rome Saxa Rubra, le Saxa Rubra-Place Flaminio,
le métro ligne A, le bus 490, le 628, le 69, mais en réalité je monte toujours
dans le même autocar, le même bus, le même train.
Je monte là où ils montent tous, je monte dans l’Occident Express.
On va de plus en plus vite sur ce type d’engin,
car la vitesse des ténèbres dépasse de beaucoup celle de la lumière.
On regarde par la vitre et le paysage change peu à peu,
comme l’intrigue d’une comédie bien huilée
dont le metteur en scène ne nous a pas encore dévoilé la fin.
Quand descend-on ? Je ne me souviens même pas quand je suis monté.
Je sais seulement que la buraliste me change 50 euros, et que la haine est dans ses yeux.
Andrea D'Urso
23 nov. 2010
Montauban / 5 décembre
Place aux éditeurs, le dimanche 5 décembre de 10h à 13h, sur la belle Place Nationale de Montauban (repli à l'Ancien Collège, en cas de très mauvais temps) dans le cadre du festival Lettres d'Automne.
Le grand os en sera, avec sa table de dissection, et ses invités : le poète italien Andrea D'Urso et Muriel Morelli, sa traductrice, vous proposeront à 10h15 une rencontre et des lectures à la galerie Passage 17 (17 place Nationale) à l'occasion de la parution de Occident Express.
19 nov. 2010
Salon Page(s) / Paris
Du vendredi 26 au dimanche 28 novembre 2010, le grand os est à Page(s) 13, salon des éditeurs de bibliophilie contemporaine.
Entrée libre.
14 nov. 2010
Occident Express / Andrea D'Urso
titre : Occident Express
auteur : Andrea D'Urso
Traduit de l'italien par Muriel Morelli
Préface de Cristina Babino
Images noir et blanc de León Diaz Ronda
112 pages / 15 x 21 cm / dos carré cousu collé
isbn 978-2-912528-13-1 / éditions le grand os / collection Qoi
parution : octobre 2010
14 € (+ 1,50 € frais de port)
ACHETER
Un poème du recueil en cliquant ici…
et un autre là.
"La poésie d’Andrea D’Urso – avec ses vers longs, voire très longs, dont la trajectoire semble davantage relever d’une nécessité intrinsèque que d’un choix – est un défilé ininterrompu d’images vues derrière une vitre. Celle d’une voiture, d’un train, d’un métro, d’un autobus, ce dernier revenant avec une fréquence presque obsessionnelle. Emblème des temps modernes, de notre époque, de tous ceux qui, par ce biais, gagnent (ou quittent) la métropole, de tous ceux qui, par ce biais, s’efforcent d’y survivre. (…) Je prends le Viterbe-Rome Saxa Rubra, le Saxa Rubra-Place Flaminio / le métro ligne A, le bus 490, le 628, le 69, mais en réalité je monte toujours / dans le même autocar, le même autobus, le même train / je monte là où ils montent tous, je monte dans l’Occident Express. L’Occident Express donc, comme modus vivendi, petits arrangements avec la vie moderne qui, sans être fatals, constituent une féroce aliénation quotidienne. Car tous les jours il faut se lever, tous les jours se laver, s’habiller, sortir, manger, pour gagner une destination d’où l’on revient, inexorablement. (…) Métaphorique ou non, ce train-là est bien loin de l’exotisme aristocratique et glacé de l’Orient Express, dont il est en quelque sorte le cousin pauvre, et si moderne. Des banlieues qui s’éloignent du centre – celui de Rome, capitale sournoise et veule qui passe des barbares aux Français, de l’aristocratie noire aux fibres optiques – peuplées d’individus à l’automatisme très humain, têtes en marche blessées à mort par le temps, qui ne sont autres qu’un ensemble de parties qui ne forment pas un tout mais une énième partie de plus. (…) Une prise de conscience sans cesse menacée d’anéantissement, et qui malgré tout maintient en vie, illumine la vie, générant ainsi une poésie autre, grâce au prisme – salutaire – de l’ironie, et à cette manière de ne pas se prendre au sérieux tout en étant extrêmement sérieux : le petit oiseau qui sort un peu quand ça lui chante (…) / et répète toujours la même chose : / ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui / ne le fais pas du tout, ne le fais jamais."
ACHETER
Un poème du recueil en cliquant ici…
et un autre là.
"La poésie d’Andrea D’Urso – avec ses vers longs, voire très longs, dont la trajectoire semble davantage relever d’une nécessité intrinsèque que d’un choix – est un défilé ininterrompu d’images vues derrière une vitre. Celle d’une voiture, d’un train, d’un métro, d’un autobus, ce dernier revenant avec une fréquence presque obsessionnelle. Emblème des temps modernes, de notre époque, de tous ceux qui, par ce biais, gagnent (ou quittent) la métropole, de tous ceux qui, par ce biais, s’efforcent d’y survivre. (…) Je prends le Viterbe-Rome Saxa Rubra, le Saxa Rubra-Place Flaminio / le métro ligne A, le bus 490, le 628, le 69, mais en réalité je monte toujours / dans le même autocar, le même autobus, le même train / je monte là où ils montent tous, je monte dans l’Occident Express. L’Occident Express donc, comme modus vivendi, petits arrangements avec la vie moderne qui, sans être fatals, constituent une féroce aliénation quotidienne. Car tous les jours il faut se lever, tous les jours se laver, s’habiller, sortir, manger, pour gagner une destination d’où l’on revient, inexorablement. (…) Métaphorique ou non, ce train-là est bien loin de l’exotisme aristocratique et glacé de l’Orient Express, dont il est en quelque sorte le cousin pauvre, et si moderne. Des banlieues qui s’éloignent du centre – celui de Rome, capitale sournoise et veule qui passe des barbares aux Français, de l’aristocratie noire aux fibres optiques – peuplées d’individus à l’automatisme très humain, têtes en marche blessées à mort par le temps, qui ne sont autres qu’un ensemble de parties qui ne forment pas un tout mais une énième partie de plus. (…) Une prise de conscience sans cesse menacée d’anéantissement, et qui malgré tout maintient en vie, illumine la vie, générant ainsi une poésie autre, grâce au prisme – salutaire – de l’ironie, et à cette manière de ne pas se prendre au sérieux tout en étant extrêmement sérieux : le petit oiseau qui sort un peu quand ça lui chante (…) / et répète toujours la même chose : / ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui / ne le fais pas du tout, ne le fais jamais."
(Cristina Babino, extraits de la préface)
Andrea D'Urso est né à Rome en 1970. Il travaille à la RAI (Radio Télévision Italienne) au service coordination du journal télévisé de la deuxième chaîne. Il a collaboré au théâtre avec Nino Manfredi et a été assistant à la mise en scène pour le cinéma. Ses récits et ses poèmes sont régulièrement publiés dans des revues italiennes et dans quelques revues françaises et canadiennes, dont Chaoïd, Brèves, Le Quartanier… On peut lire une dizaine de poèmes de Occident Express, dans une autre traduction, dans le numéro 2 de LGO (mars 2008). Occident Express est son deuxième recueil de poésie et le premier traduit en français.
León Diaz Ronda |
On en a dit :
Moins huppé que son alter ego, cet Occident Express nous rend exotique, en quelque sorte, le milieu dans lequel nous survivons : les perceptions comme les discours qui constituent notre quotidien sont mis à distance avec humour et fantaisie.
(Fabrice Thumerel, Libr-critique.com, 27 décembre 2010 - Lire l'article complet)
12 nov. 2010
L'o de trous / Aurelio Diaz Ronda
titre : L'o de trous
auteur : Aurelio Diaz Ronda
deuxième édition revue et augmentée
116 pages / 10 x 15 cm / dos carré collé
isbn 978-2-912528-12-4 / éditions le grand os / collection Lgo
isbn 978-2-912528-12-4 / éditions le grand os / collection Lgo
dessin de couverture de Ghislaine Chortey
Ce qu'on en dit :
Diaz Ronda agit donc et il agite la question qui hante ses ressources : celle de l’engendrement perpétué, énigmatique du fait de l’insignifiance de ces sons tremblés avant d’être tremblant : tr o ou trou ! Où est l’o de trous ? où sont nos trous ? tous les trous partout ? où débouchent-ils ? où trouent-ils ? ou roulent-ils ? jusqu’à couper court à nos détours ? 113 pages tournent et retournent cette force spectrale…
(Eric Clémens, Sitaudis.fr, décembre 2010 - Lire l'article complet)
C’est avec brio qu’Aurelio Diaz Ronda nous plonge dans une Histoire d’O qui est à la fois histoire du vivant et histoire de la poésie. (…) Ronde d’O, ode aux orifils, variations autour du O, hommage à la négativité moderne, L'O de trous est interrogation sans fond, mais non sans fondement…
(Fabrice Thumerel, Libr-critique.com, 27 décembre 2010 - Lire l'article complet)
9 nov. 2010
Performances à Ombres Blanches
Retour en images sur les lectures-performances à la librairie Ombres Blanches à Toulouse le 14 octobre 2010, dans le cadre du Printemps de Septembre…
Avec Sébastien Lespinasse, Aurelio Diaz Ronda et Pasina & cie (Valeria Pasina, Emilie Bousquet, Céline Couronne, Alfonsina Faya, Ximena Faya et Colin Pasquier).
"V'ivre" (S. Lespinasse)
"les choses demeurent / et nous passons / pfft /
pauvres d'elles" (Ana Tot)
"Bien au contraire nous contenons les contraires" (A. Tot)
"Barbara-sur-moi" (A. Diaz Ronda)
"Notes sur les hommes-sans-anus" (A. Tot)
"L'homme tu" (A. Diaz Ronda)
photos : Yaëlle Kung
31 oct. 2010
Salon et lectures
Découvrir les petits derniers à l'encre encore fumante sur le stand du grand os les 6 et 7 novembre à Toulouse…
… et le samedi 6 novembre, de 18h à 19h (salle Diamant) écouter-voir les lectures des auteurs du numéro 4 de LGO : Frank Melotti, Sébastien Lespinasse, Aurelio Diaz Ronda et Valeria Pasina.
23 oct. 2010
La peau et les os
Voici le programme de la partie ouverte au public (et gratuite) du "séminaire" proposé par Michel Boccara au Mas d'Azil, en Ariège, samedi 30 octobre…
Cliquer sur l'image pour voir le détail.
22 oct. 2010
À propos de LGO 4
8 oct. 2010
Performances / Toulouse / 14 octobre
Dans le cadre du
le grand os est à la
(50 rue Gambetta)
le jeudi 14 octobre à 20h30
pour une soirée de performances poétiques
sonores et visuelles
avec Sébastien Lespinasse et Pasina & cie
(Valeria Pasina, Aurelio Diaz Ronda, etc.)
Au programme :
bégaiements des membres
et grands écarts de langues.
Entrée libre.
photos : Maëlle Chastanet
1 oct. 2010
Cent Têtes, suite
photo León Diaz Ronda |
Samedi 9 octobre à 18h30
à La Menuiserie de Rodez
dans le cadre des Journées Poésie
entrée libre
Cent Têtes
spectacle de performances poétiques
proposé par Pasina & cie / Le grand os
mise en scène : Valeria Pasina
textes : Ana Tot et Aurelio Diaz Ronda
avec : Emilie Bousquet, Aurelio Diaz Ronda,
Alfonsina Faya, Ximena Faya, Valeria Pasina et Colin Pasquier
21 sept. 2010
Le retour du jeudi
photo : Yaëlle Kung
Cent Têtes
un spectacle hybride proposé par Pasina & cie / Le grand os
mise en scène : Valeria Pasina
textes : Ana Tot
avec Emilie Bousquet, Céline Couronne, Aurelio Diaz Ronda, Alfonsina Faya,
Ximena Faya, Valeria Pasina et Colin Pasquier
Ximena Faya, Valeria Pasina et Colin Pasquier
Université Champollion - bâtiment Pascal(e) Ambic - entrée libre
dans le cadre de l'action culturelle de l'Université, Le Retour du Jeudi
16 sept. 2010
14 sept. 2010
Eté indien
Un automne avec le grand os…
Sur scène
- le 30 septembre à 18 h à Albi, dans le cadre du Retour du Jeudi, la programmation culturelle de l'université Champollion : Cent têtes, spectacle de Pasina & cie (textes d'Ana Tot et Aurelio Diaz Ronda). Plus d'info
- le 9 octobre à 18 h 30 à Rodez, à la Menuiserie, dans le cadre des Journées Poésie de Rodez : Cent têtes, spectacle de Pasina & cie.
- le 14 octobre à 20 h 30 à Toulouse, à la librairie Ombres Blanches, dans le cadre du Printemps de septembre : lectures-performances de Sébastien Lespinasse, Aurelio Diaz Ronda et Pasina & cie.
Plus d'info
- le 13 décembre à 13 h à l'université de Rodez : Pasina & cie
Plus d'info
- le 13 décembre à 13 h à l'université de Rodez : Pasina & cie
Salons du livre
- (sous réserve) le 3 octobre à Auch, à la Maison de Gascogne : Salon du livre et du livre d'artiste
- 8-10 octobre à Lavaur (Tarn) : Salon des Techniques et des Arts du papier. Quelques livres du grand os sur le stand de la librairie-galerie 7.05:655
- 6-7 novembre à Toulouse : Vivons livres! salon du livre Midi-Pyrénées
- 26-28 novembre à Paris : Page(s) 13, salon de bibliophilie contemporaine
Parutions (octobre)
- Occident Express de Andrea D'Urso, traduit de l'italien par Muriel Morelli (extrait)
- L'o de trous de Aurelio Diaz Ronda, 2e édition augmentée (extrait)
12 sept. 2010
Trou #5
5
sans les trous du bord
sans les bas-côtés
sans les fonds plus ou moins bas
des bas-côtés
sans les fossés qui faussent tout
surtout les fausses vérités
sans les nids-de-poule qui font sortir
les roues polies des ornières plates
sans les chiées d’embardées
qui font jurer le charretier
sans l’usure du temps
qui pique le cuir de l’œillère
jusqu’à l’ajourer
(œillère droite pour ton œil droit
œillère gauche pour moi
sachant que c’eût été l’inverse
je ne t’aurais jamais su
tu ne me connaîtrais pas)
sans toi et moi
réunis par de minis gouffres
et autres menus trous en rab
nous n’en serions pas à recommencer
l’entassement organisé
tellement millimétré
des orifices
qu’ils en viendraient peut-être
nous épargnant l’effort
à se convaincre eux-mêmes
de se combler les uns les autres
Aurelio Diaz Ronda
(extrait de L'o de trous, 2e édition augmentée, à paraître en octobre 2010.
Dessin de Ghislaine Chortey)
8 sept. 2010
O.P.S.
(1)
Espillats los babaus
evidents coma ièr
a la meteissa ora
Les insectes épinglés
évidents comme hier
à la même heure
évidents comme hier
à la même heure
(2)
Dos emplegats
susan
e sabon pas res de mai
Deux employés
transpirent
et ne savent rien d’autre
transpirent
et ne savent rien d’autre
(3)
Al pus fons de l’òrt
lequi ta frucha
dinc’al violet de las distàncias
Tout au fond du jardin
je lèche ton fruit
jusqu’au violet des distances
je lèche ton fruit
jusqu’au violet des distances
(4)
Fètge del colom dins la sabla
mas deguns
deguns sap pas res
Foie du pigeon dans le sable
mais personne
personne ne sait rien
mais personne
personne ne sait rien
(5)
Un peis pausat sul tieu cap
monta
sus la montanha
Un poisson posé sur ta tête
monte
sur la montagne
monte
sur la montagne
Olivier Lamarque
(O.P.S., poèmes traduits de l'occitan par l'auteur
dessin de Ghislaine Chortey, extraits de LGO n° 4)
28 août 2010
Tu es ailleurs
© León Diaz Ronda
J’ai aussi désappris à dormir, je me réveille toujours tôt, comme les vieux,
même quand je pourrais me permettre le contraire.
Dans le bus non plus je n’arrive pas à appuyer ma tête contre la vitre, à faire comme les autres.
Je suis aussi en train de désapprendre à feindre. Avant j’avais mon propre système, efficace, prêt à l’emploi :
Je pars à huit heures du matin et rentre à huit heures du soir,
entre-temps il faut se soumettre à une horde de néo-calvinistes cravatés,
chicanes, querelles, renoncements petits et grands,
humiliations sur mesure, comme les cols de chemise,
et voilà que le système accourt, et te sauve, en disant :
sois tranquille, pas de souci, tu n’es pas là, tu es ailleurs.
Considérant qu’à 11 heures tu vas au lit pour passer la plupart de ton temps
à fixer le plafond et ta femme qui dort (tu n’es pas là, tu es ailleurs.),
il ne te reste que trois heures pour faire la vaisselle, préparer la popote de bébé
et te disputer avec ta femme réveillée, mais tu n’es pas là, tu es ailleurs.
Puis vient le week-end. Le samedi il faut faire tout ce que tu n’as pas pu faire avant,
le dimanche il te faut aller déjeuner chez les parents, discuter avec les copains,
ou baiser avec ta femme, à moitié endormie à moitié réveillée,
mais tu n’es pas là, tu es ailleurs. D’accord, mais tu es où bon sang ?
Tu te caches peut-être dans les courbes d’un S, dans la coque d’un U ou sous le toit d’un T,
ou peut-être séjournes-tu entre les lignes de tes poèmes, que personne ne lit.
En attendant, la fille assise un rang devant moi décrète en pouffant à sa meilleure copine
que l’homme idéal doit mesurer au moins 1 m 72.
Deux centimètres, putain.
même quand je pourrais me permettre le contraire.
Dans le bus non plus je n’arrive pas à appuyer ma tête contre la vitre, à faire comme les autres.
Je suis aussi en train de désapprendre à feindre. Avant j’avais mon propre système, efficace, prêt à l’emploi :
Je pars à huit heures du matin et rentre à huit heures du soir,
entre-temps il faut se soumettre à une horde de néo-calvinistes cravatés,
chicanes, querelles, renoncements petits et grands,
humiliations sur mesure, comme les cols de chemise,
et voilà que le système accourt, et te sauve, en disant :
sois tranquille, pas de souci, tu n’es pas là, tu es ailleurs.
Considérant qu’à 11 heures tu vas au lit pour passer la plupart de ton temps
à fixer le plafond et ta femme qui dort (tu n’es pas là, tu es ailleurs.),
il ne te reste que trois heures pour faire la vaisselle, préparer la popote de bébé
et te disputer avec ta femme réveillée, mais tu n’es pas là, tu es ailleurs.
Puis vient le week-end. Le samedi il faut faire tout ce que tu n’as pas pu faire avant,
le dimanche il te faut aller déjeuner chez les parents, discuter avec les copains,
ou baiser avec ta femme, à moitié endormie à moitié réveillée,
mais tu n’es pas là, tu es ailleurs. D’accord, mais tu es où bon sang ?
Tu te caches peut-être dans les courbes d’un S, dans la coque d’un U ou sous le toit d’un T,
ou peut-être séjournes-tu entre les lignes de tes poèmes, que personne ne lit.
En attendant, la fille assise un rang devant moi décrète en pouffant à sa meilleure copine
que l’homme idéal doit mesurer au moins 1 m 72.
Deux centimètres, putain.
Andrea D'Urso
Traduit de l'italien par Muriel Morelli
extrait de Occident Express, à paraître en octobre 2010 aux éditions le grand os.
2 août 2010
Printemps de septembre
La performance à l'affiche du Printemps de Septembre 2010 à Toulouse.
Pour LGO/Le Grand Os, c'est à la librairie Ombres Blanches, le jeudi 14 octobre à 20 h.
4 juil. 2010
LGO au Garonne et en images (1)
"L'heure du Grand os" le 29 mai dernier au café du Théâtre Garonne à Toulouse dans le cadre du festival "Le son des poètes". Avec Pasina & cie, A. Diaz Ronda et S. Lespinasse.
(Photos : Yaëlle Kung )
(Photos : Yaëlle Kung )
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