titre : Quoi faire
auteur : Pablo Katchadjian
roman traduit de l'espagnol (Argentine)
par Mikaël Gómez Guthart et Aurelio Diaz Ronda
104 pages / 13 x 18 cm / dos carré collé
couverture à rabats (collage : Valeria Pasina - conception graphique : t2bis)
isbn : 978-2-912528-19-3 / éditions le grand os / collection Poc !
isbn : 978-2-912528-19-3 / éditions le grand os / collection Poc !
L'ouvrage en langue originale a été publié par l'éditeur argentin Bajo la luna en 2010 sous le titre Qué hacer.
parution : 5 mai 2014
12 € (+ 1,50 € de frais de port)
Une question insoluble posée par un étudiant géant d’une université anglaise déclenche une série d’options invraisemblables qui se présentent aux deux protagonistes, Alberto et le narrateur, comme autant de sentiers qui se télescopent plutôt qu’ils ne bifurquent. Le pari de Pablo Katchadjian est osé autant que rusé, puisque on y trouvera tous les ingrédients laissant supposer qu’on est en train de lire un roman. Et, effectivement, c’est un roman, dans lequel les éléments constitutifs du genre sont tous au service de la langue et d’un ordre narratif singulier : l’intrigue, non linéaire, est une suite jubilatoire de croisements, de cercles, d’ondes de fréquences variables ; les personnages – élèves, soldats, simples d’esprit, buveurs… – se transforment en systèmes aberrants ; les décors – universités, tranchées, tavernes, bateaux, banques… – se substituent les uns aux autres sans toutefois ébranler la structure. Si les contenus sont irrationnels, dit le narrateur lors d’un énième retour à la scène de départ, le système des contenus, lui, est la seule chose rationnelle et nous devrions compter là-dessus. Peut-on compter sur l’avertissement pour décrypter la logique de ces rêves imbriqués ? Serait-ce au contraire un rapport mystérieux ? Une hypothèse erronée ? Un terrain miné ? Un double ? Une simple blague ? Et pour rejoindre cette île où il y a tout, faut-il plonger ou rester sur un pont qui est aussi un bateau ? Que décider ? Que faire ? Si le narrateur n’en sait rien, Alberto, lui, saura sûrement quoi faire…
« Si le livre regorge de talent, si par moments il frise le génie, s’il produit un effet de lecture grâce auquel bonne partie de la littérature argentine contemporaine cesse sur-le-champ d’être intéressante pour paraître compassée, conventionnelle et pratiquement inutile, c’est parce que Quoi faire ne verse pas dans le non sens, au contraire : c’est le grand roman contemporain de l’expansion, du foisonnement, de la mutation du sens. (…) Le chef-d’œuvre de Katchadjian. Un chef-d’œuvre tout court. »
Damián Tabarovsky
L'auteur
Pablo Katchadjian, écrivain, poète et éditeur, est né en 1977 à Buenos Aires où il réside. Il a publié dans plusieurs maisons d’édition argentines des livres de poésie et de fiction, parmi lesquels El cam del alch (IAP, 2005), El Martín Fierro ordenado alfabeticamente (IAP, 2007), El Aleph engordado (IAP, 2009), Gracias (Blatt & Ríos, 2011), La cadena del desánimo (Blatt & Ríos, 2012) et La libertad total (Bajo la luna, 2013). Quoi faire (Qué hacer, Bajo la luna, 2010) est son premier ouvrage traduit en français.
Revue de presse
« Un apparent délire certainement pas moins kaléidoscopique et érudit que,
par exemple, l’œuvre d’un César Aira, à ceci prêt que
c’est un peu comme si les 70 ou 80 romans du sieur Aira (ou Borges, ou Laiseca,
ou n’importe quel autre argentin dynamiteur…) se retrouvaient
condensés, malaxés, thésaurisés, mutés, compactés et finalement mélangés
pour devenir la pâte de base d’un petit texte de cent pages – sorte de
dynamitage au carré - dont la densité ne cessera d’étonner tout lecteur
disposé à jouer le jeu (c’est-à-dire tout bon lecteur). Quoi faire,
certainement, et à l’instar de nombre des grands textes de la
littérature argentine, est une entreprise superbement ludique. »
Guillaume Contré, in Fric Frac Club, 20 mai 2014. Lire tout l'article
« L'effet – la lecture – est évidemment hypnagogique. L'absurde et
l'angoisse s'égalisent, l'humour reste comme suspendu, le sens échappe
aux scrutations: seul subsiste et palpite le pur récit déglingué, où le
même et l'autre se tirent la bourre, porté par la tension de
l'inéluctable. C'est le premier livre traduit de Pablo Katchadjian,
auteur né en 1977: espérons que les autres ne tarderont pas. (Et bravo à Valeria Pasina et à ses collages, mis en couverture par t2bis: grâce à eux, le livre n'en est que plus magique.) »
Claro, in Le Clavier Cannibale, 22 mai 2014. Lire tout l'article
« Ce livre est d'une assez grande singularité. Il faudrait mêler Inception au Jour sans fin pour le définir dans ses grandes lignes, à condition toutefois que le mélange soit effectué par Macedonio Fernández lui-même. »
Éric Dussert, in Le Matricule des anges n°154, juin 2014. Lire tout l'article
« La structure comme seul objet et sujet. Quoi faire est d’abord
cela : la mise en œuvre dans son cadre même de ce qui est sensé
répondre, dans le roman (ou le récit, ou l’essai, bref la chose écrite),
à la question : quoi faire ? En n’omettant pas (et dépassant ainsi le
seul cadre éthéré d’un texte-programme), comme le sous-tend la question,
l’évidence d’un agir. »
« Une pépite absolue ! »
Philippe Guazzo, Librairie Le Comptoir des mots, juin 2014.
« ... c’est proprement fascinant. »
Philippe Annocque, in Hublots, 28 juin 2014.
« Enthousiasmante mathématique onirique du foisonnement romanesque… Un tour de force d’une drôlerie constante, d’une malice sans fin et d’une impressionnante maestria culturelle et langagière. »
Hugues Robert, Librairie Charybde, 23 janvier 2015. Lire tout l'article
« Ouvrir et feuilleter ce livre qui vous prend dans ses
mailles et vous entraîne à travers elles sans se défiler. Se
laisser instantanément emporter par cette joie fulgurante et
dévastatrice qui vous saisit à l'idée que l'on puisse – Encore ?
Déjà ? - écrire comme cela. A l'idée que la littérature ça
peut-être ça. A l'idée que le rêve – que ce que l'on voulait
écrire sans bien savoir quoi, c'est-à-dire lire – se réalise là,
devant soi. »
Éric Darsan, 4 septembre 2015. Lire tout l'article
« Quoi faire. Une interrogation qui ressemble à une devinette du chat de Cheshire. (…) Perceval piégé dans le niveau insoluble d’un jeu vidéo qui à chaque recommencement subirait de légères altérations. (…) La réalité vacille, scintille et se délite, l’on plonge dans le terrier, et à notre suite les pièces du puzzle chutent et tournoient en accélérant. »
Lou Dev, in Un dernier livre avant la fin du monde, 29 octobre 2015.
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