titre : KBACH
auteur : Christophe Macquet
60 pages / 10 x 14,5 cm / dos carré collé
isbn 978-2-912528-14-8 / éditions le grand os / collection Lgo
isbn 978-2-912528-14-8 / éditions le grand os / collection Lgo
avec deux photographies noir & blanc de l'auteur
extrait :
" La réalité est si désespérante, tu sais, vieux pneus, sépia, coquilles, baraques en tôle, acné, trachome, des monceaux d’ordures dans les escaliers.
Petite.
Poids plume.
Deux enfants à nourrir. Tu veux gagner.
C’est une parade, c’est une menace, c’est un salut, c’est une esquive, c’est une imploration. Musique. Percute. Démultipliée-nasillante. Tu provoques la pitié du souverain et son désir précieux.
Tu saignes.
Dans le miroir, l’allonge est suffisante.
Baratteur de mesure. Pilon-mortier. Arrivé au moment de ne pas arrêter de frapper.
Ça gueule autour du ring.
Vous avez tous les deux le goût du K.O. qui déracine les doutes, l’extrême, le foie, le cœur, à découvert, dès que le riz et le sang commencent à frémir, il faut aller au bout, où l’autre avoue enfin, où l’autre tête noire ne ment plus, le traître, au bas-fond de ta propre face. "
KBACH,
c'est le motif et le modèle, c'est la figure et la technique
immémoriablement cambodgiennes. Le mot dérive par infixation du verbe
KACH qui signifie « briser, se briser ». (note de l'auteur)
Revue de presse
"Il s'agit moins d'un recueil que d'un long poème comme écrit d’un trait, d'un coup de poing, concentré à l'échelle d'un combat, le KBACH précisément, cet art martial traditionnel du Cambodge dont l’auteur rappelle que le nom signifie « briser, se briser ». Et la brisure est ici totale : le fracas des corps meurtris se double d'une fracture de la langue, tenue K.O. sur le poème-ring."
Romain Verger, L'Anagnoste, sept. 2012. Lire l'article complet
"Dans un petit ouvrage, petit par la taille mais point par la puissance, Christophe Macquet dépeint avec rudesse et précision le Cambodge des sans-voix et des sans-droits. De ceux qui n’ont que leur corps pour lutter. C’est comme un cri. Un cri venu du plus profond des tripes. La force brute, à fleur de peau. Celle de survivre coûte que coûte."
Pierre Selger, Asie Info, sept. 2012. Lire la suite
"Mon cynisme bon aloi du type à qui on ne la fait pas a eu beau se débattre âpre et ruer rude, il n'a pas tenu trois pages. Moi, gros méchant et insensible, pas poète midinette pour un sou, tout me vient au nez et au reste. Pourquoi ? Je m'en fous. Pour des petits bouts (Petits par le nombre de caractères, leur format), pour du rien du tout. (…) Il y a des petits livres parce qu'il y a de petits bonshommes. Mais je crois que Christophe Macquet est un peu plus que ça."
Lambert Castellani, Sitaudis, sept. 2012. Lire la chronique complète
Revue de presse
"Il s'agit moins d'un recueil que d'un long poème comme écrit d’un trait, d'un coup de poing, concentré à l'échelle d'un combat, le KBACH précisément, cet art martial traditionnel du Cambodge dont l’auteur rappelle que le nom signifie « briser, se briser ». Et la brisure est ici totale : le fracas des corps meurtris se double d'une fracture de la langue, tenue K.O. sur le poème-ring."
Romain Verger, L'Anagnoste, sept. 2012. Lire l'article complet
"Dans un petit ouvrage, petit par la taille mais point par la puissance, Christophe Macquet dépeint avec rudesse et précision le Cambodge des sans-voix et des sans-droits. De ceux qui n’ont que leur corps pour lutter. C’est comme un cri. Un cri venu du plus profond des tripes. La force brute, à fleur de peau. Celle de survivre coûte que coûte."
Pierre Selger, Asie Info, sept. 2012. Lire la suite
"Mon cynisme bon aloi du type à qui on ne la fait pas a eu beau se débattre âpre et ruer rude, il n'a pas tenu trois pages. Moi, gros méchant et insensible, pas poète midinette pour un sou, tout me vient au nez et au reste. Pourquoi ? Je m'en fous. Pour des petits bouts (Petits par le nombre de caractères, leur format), pour du rien du tout. (…) Il y a des petits livres parce qu'il y a de petits bonshommes. Mais je crois que Christophe Macquet est un peu plus que ça."
Lambert Castellani, Sitaudis, sept. 2012. Lire la chronique complète
Christophe Macquet est né en 1968 à Boulogne-sur-Mer. Il vit à Buenos Aires, en Argentine, depuis 2006, après avoir passé dix ans en Asie, essentiellement au Cambodge. En 2011, il publie Luna Western (Buenos Aires : éd. Paradiso) — dont la revue LGO donne de larges extraits dans son numéro 5.
Du même auteur aux éditions Le grand os :
cri & co (2008)
Tchoôl ! (2013)
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